De Finse au sommet du Glittertind : quasiment 300km pour 8500 de D+ au total. Un peu de fatigue, beaucoup de transpiration, énormément de plaisir !
Nous sommes partis à deux traverser en autonomie le Skarvheimen et le Jotunheimen (littéralement la maison des trolls), du 5 au 20 avril 2014. Equipés de pulkas, nous avons fait 13 bivouacs sous tente et un en igloo.
Récit en trois parties et photos ici :
[button link= »http://explore-photo.com/raid-en-norvege/ »]I- Le Skarvheimen[/button]
[button link= »http://explore-photo.com/raid-en-norvege-dans-le-jotunheimen/ »]II – Dans le Jotunheimen[/button]
[button link= »http://explore-photo.com/raid-en-norvege-iii-igloo-et-glittertind/ »]III- Igloo et sommet du Glittertind[/button]
Pour la trace GPS, voir au bas de cette page.
Accès
L’accès le plus rapide et pratique pour plonger directement dans les montagnes du sud de la Norvège est le train depuis Oslo pour Finse (durée 4h30). Finse est au nord du Hardangervidda, grand plateau au relief peu marqué, et au sud du Skarvheimen et Jotunheimen.
Pour le retour, si un bus depuis le lac de Tyin constitue la solution la plus logique, nous avons plutôt terminé notre raid à Gjendesheim, d’où l’on peut prendre un bus pour Oslo. Pour optimiser les horaires, à noter la possibilité de prendre un taxi pour rejoindre le bus à Beitostolen (où vous pourrez admirer la maison d’été de Bjorndalen au passage). L’inconvénient est que la route de Gjendesheim peut être fermé à cause du vent et des congères, et ce jusqu’au 1er mai.
Pulka
L’utilisation de la pulka sur notre parcours est certes largement faisable, mais étant donné les dénivelés rencontrés, il ne faut pas sous estimer les difficultés que l’on peut rencontrer. Il faut compter en moyenne 600m à 700m de dénivelée positive par jour sur notre trajet avec pulka (si on enlève les parties faites sans la pulka), et suivant la neige rencontrée, ce n’est pas rien !
Si les montées dans la poudreuse peuvent être rudes parfois (obligé de déchausser, tracter la pulka pas par pas, seul ou à deux), les descentes ne sont pas forcément plus évidentes : sastrugis, dévers et glace affectent la pulkabilité, et ont fait repousser un peu nos limites ! Pas de solution miracle, on s’adapte à chaque situation.
Fréquentation
La présence de refuges gardés ou non sur le parcours fait que l’on rencontre régulièrement des skieurs : pour nous ce fût en moyenne 1 par jour dans le Skarvheimen, puis 4 à 5 par jour dans le Jotunheimen, avec beaucoup de monde au sommet du Glittertind le dernier jour lors d’une météo exceptionnelle. Globalement, on peut dire qu’il y a de la place pour tout le monde, même pendant la période de Pâques.
Ces hommes et femmes d’exception : les Norvégiens
Même si je ne peut généraliser à l’ensemble de la population, les norvégiens que j’ai rencontré en montagne, été comme hiver, font fi de la météo et sont d’une gentillesse incroyable. la plupart randonne avec d’étroits skis de fond, y compris sur les sommets du Jotunheimen. Ils dévalent ensuite les pentes en technique télémark avec souplesse. Nansen peut être bel et bien fier de son peuple 🙂
Plusieurs étaient même équipés en ski de skating, sur lesquels ils adaptent de petites peaux pour la randonnée.
Souvent le norvégien des montagnes ne remarque guère le vent violent qui lui arrive en pleine face, il peut entretenir une discussion quelques minutes dans la tempête sans daigner s’abriter ou simplement se tourner. C’est pour cela que beaucoup font l’itinéraire du nord vers le sud. Si vous n’êtes pas norvégien, je vous déconseille ce sens : le vent favorable en moyenne nous aura facilité quelque peu notre traversée Sud-Nord.
Météo
Nous avons eu du vent, du vent en rafale, du gros vent, durant le jour, durant la nuit, et parfois… du calme ! Souvent la tête dans les nuages, l’orientation est facilité par des branches de bouleau sur les itinéraires préparés à la période de Pâques.
Trace GPS
Voici le tracé avec profil :
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